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Trouver un emploi est-il devenu un véritable serpent de mer ?

par NTONG-LA'AN
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Ajouté : jeu. 20 juil. 2023 - 10:37 | Modifié mar. 25 juil. 2023 - 15:25

 

 

 

 

Un appel à l’entrepreneuriat

 

Le chômage est l’un des fléaux qui touche la jeunesse. Parfois, on en parle sans toutefois imaginer l’étendue. A chaque fois qu’il est lancé un concours de recrutement à la fonction publique, il n’y a qu’à observer l’immense écart entre le nombre de places à pourvoir et le nombre de candidats qui postulent. Pourquoi cet état des choses ? La jeunesse pense-t-elle qu’on ne puisse travailler que dans la fonction publique ? Qu’est-ce qui peut être fait par les jeunes pour sortir du chômage ?

 

Pourquoi être fonctionnaire est un idéal pour les jeunes ?

A observer, je suis amené à avoir l’impression que pour beaucoup de jeunes, avoir du travail c’est « être un fonctionnaire », « travailler pour le ngomna ». C’est en cherchant à comprendre cette dernière expression (travailler pour le « Ngomna ») que j’ai mieux appréhendé cette grande attirance des jeunes pour le service public. En effet, ceux qui sont nés avant nous et qui ont connu les périodes avant et après les indépendances nous ont fait comprendre un certain nombre de choses.

  • Avant l’indépendance du Cameroun, travailler pour le « Ngomna », le « Gouverneur » (et surtout le « blanc ») était un privilège. Les personnes qui travaillaient pour le « Ngomna » étaient très respectées.
  • Peu avant l’indépendance, les postes dans l’administration qui étaient occupé par les colons devaient être laissés aux nationaux. Il y avait un besoin de personnel qualifié. Pour encourager les nationaux, les bourses d’études à l’étranger étaient offertes. Et à la fin des études, on rentrait au pays avec un emploi garanti dans l’administration. Le niveau de vie de ces fonctionnaires était enviable.

 

Actuellement, c’est comme si, pour beaucoup d’entre-nous, nos parents, nos éducateurs, notre entourage, nous ont inculqué que réussir dans la vie, c’est avoir un emploi dans le service public, travailler pour le « Ngomna ». Une certaine vision du travail qui ne favoriserait pas la diversité.

 

Un jour, lors d’une conversation avec un monsieur retraité chez qui je faisais quelques prestations et qui avait plusieurs entreprises florissantes, je fus très surpris par ce qu’il me disait. Il se plaignait que son fils, jusqu’à plus de 30 ans, n’avait pas encore de travail. Et pourtant, ce fils était le « bras droit » de son père dans ses deux entreprises. Le père et le fils travaillaient ensemble. Le fils avait deux bureaux dans les entreprises de son père. Financièrement, il était à l’abri du besoin. Ce que j’ai compris de la plainte du père, c’était que, tant que son fils ne travaillait pas pour le « Ngomna », il ne « travaillait pas » ! Pour le père, le « vrai travail » c’est quand on « travaille pour le Ngomna ». Ceci ferait peut-être sourire plus d’un mais, c’est une triste réalité. Pour beaucoup d’entre-nous, les mentalités sont ainsi.

 

Et dans nos mentalités et la perception des choses que beaucoup d’entre-nous nous sommes faites, nous savons que :

  • Être fonctionnaire, c’est une « sécurité » ! Avoir le « matricule » permet d’avoir un salaire à vie, même si on ne travaille effectivement pas !
  • Être fonctionnaire, c’est avoir des avantages de services
  • Être fonctionnaire, c’est être paresseux, faire un tour au bureau le jour où on est de bonne humeur, pour quelques instants et en ressortir vite fait

 

 

Ce que je pense concernant l’emploi des jeunes

Je n’ai pas l’intention de m’ériger en donneur de leçons ou en modèle. Ce que je vais exprimer ici, ce sont des points de vue. Des points de vue qui peuvent être acceptés ou rejetés. Je souhaite seulement faire appel à votre objectivité.

 

Beaucoup de jeunes sans emploi se plaignent beaucoup, parfois avec raison. Ceux qui ont un travail et qui ne parvienne pas à joindre les deux bouts se plaignent aussi, parfois également avec raison. L’état est souvent pointé d’un doigt accusateur. Je ne vais pas me faire l’avocat défenseur de l’Etat. Je n’ai pas les compétences et ne suis pas assez fort pour cela. Je souhaite juste en appeler au bon sens des uns et des autres.

 

Chaque jour, il y a de nouvelles naissances d’enfants. Vous allez certainement me dire qu’il y a aussi des décès. Oui c’est vrai. Mais selon toute vraisemblance, il y a plus de naissances que de décès. La preuve ? La population du Cameroun dans les années 60 n’est pas la même que celle d’aujourd’hui ! Par extension, je dirai que le nombre de diplômés au Cameroun dans les années 60, 70, 80 ou 90 est nettement très inférieur au nombre de diplômés actuels. Nous sommes grandement plus nombreux maintenant qu’avant. Que ce soit en termes de démographie ou de diplômés. Dans 5 ou 10 ans, nous serons encore plus nombreux. L’Etat peut-il ou pourra-t-il employer tous les diplômés ? Je doute fort ! Je crains même de poser d’autres questions qui fâcheraient certainement : avoir un diplôme est-il suffisant pour trouver un emploi ? Le diplôme est-il une preuve de compétences ? Cela ne risquerait-il pas de nous entraîner dans d’interminables discussions ?

 

Je suis de la catégorie de « ceux qui n’ont personne devant ». Ce que j’ai appris jusqu’ici, c’est qu’à certains moments, il faut se mettre dans un état d’esprit où on ne compte sur personne ! Recevoir de l’aide des autres est toujours quelque chose de bien et de salutaire. Mais, quand ça pousse au laxisme, à la paresse, à toujours attendre que les autres fassent tout pour nous, ça devient dangereux !

 

D’expérience, quand on est convaincu qu’on est livré à soi-même et qu’on doit se battre, faire plus d’efforts pour s’en sortir, il y a comme une nouvelle force qui naît et permet de surmonter les obstacles et parvenir à l’objectif visé. Au contraire, quand on adopte des façons de penser dans le sens où il y aura toujours un frère, une sœur, un oncle, une tante ou toute autre personne pour aider, on finit par paresser et ne rien faire de bon, même ce pour quoi on a les moyens et atouts nécessaires et qu’on peut très bien faire. Et c’est regrettable de ne pas mettre son potentiel en valeur.

 

La démographie est grandissante. Si les jeunes ne comprennent pas qu’ils (garçons et filles bien sûr !) doivent fournir plus d’efforts pour se surpasser et s’en sortir, il y aura toujours plus de plaintes.

 

Au début de ma carrière professionnelle il y a plus d’une quinzaine d’années, un voisin m’avait présenté un jeune qu'il disait être « très fort en mathématiques ». De ma conversation avec ce dernier, je n’ai retenu que des plaintes : « l’état ne nous aide pas… », « je n’ai personne pour m’aider », « si l’Etat pouvait m’appuyer financièrement, je ferai ci, je ferai ça… ». Je lui avais demandé ce qu’il avait déjà fait en attendant de recevoir de l’aide. Il m’a répondu à peu près ainsi : « je ne peux rien faire pour le moment, parce que je n’ai pas les moyens ! ».

 

La réponse de ce jeune à l’époque est toujours d’actualité au quotidien. Si nous restons à attendre de l’aide sans prouver qu’on mérite cette aide, on attendra encore longtemps. Toujours est-il qu’il y a une certaine catégorie de personnes qui sollicitent des aides et quand elles les obtiennent, elles ne font pas toujours ce qui a été prévu à cet effet.

 

Nous sommes très nombreux à avoir des diplômes. Et chaque année, le nombre va en s’augmentant. Si nous ne cherchons pas à innover, à observer pour détecter les besoins et trouver de véritables solutions à ces besoins, rien ne pourra changer positivement. Mais je me dis, quel que soit le temps que cela prendra, l’instinct de survie nous y obligera un jour ou l’autre. Peut-être que nous ne serons pas là pour le voir…

Si un/e jeune se démarque (positivement bien sûr !) dans un domaine donné, c’est l’aide qui viendra vers lui/elle.

 

Au quotidien, il nous est présenté des jeunes dont le parcours a été très pénible, pour ne pas dire terriblement pénible pour certains. Ces jeunes, à force de persévérance, d’abnégation, ont pusortir du lot et avoir un certain statut social.

 

Diplômes et compétences

Beaucoup d’entre-nous jeunes aimons bien mettre en avant nos diplômes. Dans la quête de l’emploi, c’est certes un élément très important, mais est-il suffisant ? A voir le nombre de jeunes sans emploi, on peut répondre non. Par définition, le diplôme est un acte qui confère ou atteste un titre, un grade.

 

Avoir un diplôme c’est bien. Quand on ajoute la compétence au diplôme (si elle n’y est pas), c’est encore mieux. Certains jeunes me diront, « nous avons les diplômes et les compétences, mais nous sommes sans emplois ». J’ai souvent entendu cela. Au risque de choquer, moi je dirai : « quand on a des diplômes et des compétences, on ne peut chômer. Si on ne trouve pas du travail, on crée le travail » !

 

Certains d’entre-nous faisons souvent l’erreur de penser que quand nous avons des compétences, tout le monde est au courant. Moi je pense que, si on a des compétences avérées et que les personnes qui ont besoin de ces compétences le savent, on trouvera du travail si on désire travailler pour les autres. Sinon, on en créera.

 

Diversité de compétences

Quand je pense que tout le monde ne peut pas travailler à la fonction publique, je n’ai pas l’intention de décourager les jeunes à postuler aux emplois relevant de la fonction publique. Tout comme nous ne pouvons pas tous faire les métiers de l’agriculture ou d’un autre secteur d’activités, nous ne pouvons tous être fonctionnaires. Ce n’est pas un axiome. Il y va du bon sens. Non seulement, il n’y aurait pas de place pour tout le monde, mais cela créerait un désordre évident.

 

Pour un plus grand développement, le pays a besoin des compétences dans tous les domaines. Les jeunes devraient chercher à mieux se connaître afin de faire le meilleur choix dans l’orientation professionnelle. Je pense que si on choisit un métier pour lequel on est passionné, on a plus de chance de vivre une vie épanouie. Car, le travail que l’on aime et pour lequel on est passionné devient un plaisir et non un supplice quand ce n’est pas le cas.

 

 

 

 

 

NTONG-LA'AN

Attentif à tout ce qui se passe autour de moi, j'aime bien poser des questions dans l'objectif de comprendre. Comprendre la société dans laquelle on évolue ; comprendre les agissements de mes semblables ; comprendre le fonctionnement des choses ; comprendre le monde !

 

 

 

 

 

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