Accueil >> Sénégal >> Régions >> Ziguinchor >> Départements >> Oussouye >> Villes >> Oussouye

Ville/Village : Oussouye

(Département Oussouye - Région Ziguinchor)

Posté : mercredi 27 mai 2020 à 19:41 | Modifié : lundi 03 janvier 2022 à 11:42 | Vues 686

Localisation géographique de la commune D’Oussouye

Située à 40 km au sud-ouest de Ziguinchor, la ville d’Oussouye se positionne entre 12°20’ et 12°30’ latitudes nord et entre16°30’ et 16°40’ longitudes ouest. Elle fait office de chef lieu de département du même nom.

Ce département couvre une superficie de 891km². Il est limité à l’est par l’arrondissement de Nyassia (Département de Ziguinchor), au nord par le fleuve Casamance, à l’ouest par l’océan atlantique et au sud par la République de Guinée Bissau.
Historiquement, la commune d’Oussouye appartient à la zone Huluf dans l’ancien royaume Kassa en Basse Casamance. Huluf est un ensemble de six villages (Kahinda, Djivente, Edioungou, Senghalène, Kalobone et Oussouye) implantés sur un même plateau de forêt et ayant une civilisation traditionnelle commune.

Dans le découpage administratif, la commune d’Oussouye est constituée des seuls villages de Kalobone et Oussouye. Elle apparaît en centrifugation avec la Commune d’Oukout.

Oussouye est donc une ville de l’intérieur. Elle est établie au départ suivant une forme étoilée, épousant le tracé des principaux axes routiers, qui relient la commune aux autres localités du Département et de la région. A partir du centre de la ville, les voies de circulation se dessinent alors en direction notamment de Ziguinchor à l’Est, du Cap skirring au sud ouest, de Mlomp au nord et de Loudia à l’ouest.

Milieu physique

Relief et Sol

La Basse Casamance, à l’instar de tout le territoire sénégalais, appartient au grand bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien du secondaire tertiaire. Les formations géologiques caractérisant ce bassin sont du continental terminal (Michel 1971). Ce sont des grès alternant avec des calcaires et des argiles. Ces faciès couvrent en effet des formations antérieurement mises en place qui sont des dépôts de granite et matériaux volcano-sédimentaires de l’antécambrien à l’ordovicien.

L’aspect géomorphologique est aussi marqué par des épisodes de régression et de transgression marine, qui ont contribué au modelage des unités paysagères. Selon Pierre Michel, le modelé de glacis très représentatif en haute Casamance, disparaît dans la basse vallée pour donner place aux plateaux du continental mollement ondulés. Sur cette pente faible qui mène du Sénégal oriental à la mer, le point le plus haut à l’extrémité sud-est, ne dépasse pas plus de 70 mètres. De nombreux accidents mineurs découpent cependant les plateaux du continental terminal. Ainsi à Oussouye les plateaux morcelés sont ceinturés d’alluvions de diverses époques du quaternaire.

La structure géomorphologique indique souvent les groupements pédologiques qui lui sont inféodés. Oussouye présente une diversité relative de type de sols. On rencontre trois principales unités pédologiques.

• Les sols ferralitiques rouges du continent terminal : ils sont assez profonds et homogènes avec un taux d’argile compris entre 15 et 25%. Ces sols dominent le plateau et portent un couvert forestier dense de palmiers où sont localisés aussi les établissements humains. Grâce à son système racinaire très développé fasciculé et plus ou moins superficiel le palmier à huile joue un rôle important dans la protection de ces sols. Cet aspect écologique est d’importance capitale sous les tropiques où la dégradation des sols constitue un problème très préoccupant. Ces sols occupent des zones propices aux cultures de friches. D’ailleurs leur mise en valeur reste parfois délicate du fait de la disparition assez rapide de la matière organique suite à un défrichement excessif.
• Les sols hydromorphes : leur caractéristique majeure reste l’engorgement rapide en eau pendant la saison des pluies. Ils sont organiques et moyennement humifères. Ces sols ont une nature et une évolution étroitement influencées par la durée d’action de la nappe et sa fluctuation dans le profil. Ils sont en effet lourds, à texture argilo sableuse, très adaptés à la riziculture. Sur la pente, ils deviennent des sols beiges plutôt sableux faciles à cultiver.
• Les sols halomorphes : ils présentent des teneurs en sel soluble très variable dans les différents horizons du profil. Dans cette catégorie, on peut distinguer les sols de mangrove développés sur des vases marines inondés en marée haute. Leur pH est généralement acide. A côté de ces sols succède une frange de sols à forte concentration saline. Ce sont les tannes souvent nues, impropres à la culture.

Il faut noter que les terres du plateau ont été durant ces dernières années de plus en plus envahies par le sel, du fait des déficits hydriques occasionnés par la baisse de la pluviométrie. Ce qui se traduit par le tarissement des mares destinées à l’abreuvement du bétail en saison sèche.

Climat

A l’instar des autres localités du Sénégal, la climatologie de la commune de Oussouye dépend de la dynamique des centres d'action atmosphérique que sont, l’anticyclone des Açores et l’anticyclone saharo-libyen dans l’Atlantique nord et l’anticyclone de Sainte Hélène dans l’atlantique sud.

La pluviométrie

Le régime pluviométrique est relativement abondant (1200 à 2000 mm) selon les années. Les mois les plus pluvieux sont juillet, août et septembre. La pluviométrie a connu une baisse de 25 % au niveau régional entre 2012, 2013 et 2015. Cette baisse est observée aussi dans le département d’Oussouye. En effet, à Loudia-Ouolof, zone dans laquelle se trouve la commune de Oussouye, la hauteur d’eau était de 1755,30 mm en 2012, 1322,40 mm en 2013 et 1314 mm en 2015.

Les vents

Le département est soumis à trois types de vents :

• l’Alizé maritime, relativement frais, de direction NNW, son pouvoir hygrométrique est très faible ;
• l’Alizé continental ou harmattan, vent chaud et sec qui souffle pendant la saison sèche (de février, mars, Avril et une partie du mois de mai), son pouvoir hygrométrique est quasi nul ;
• la mousson, qui après avoir effectuée un long parcours océanique, arrive sur le continent, avec une forte humidité qui apporte les pluies (de Mai à Octobre voire même novembre).

Températures

La température est généralement modérée avec des minis en période fraiche de 15 à 18° et des maxi en période chaude de 27 à 32°. Les mois de mars, avril et mai sont les plus chauds et le mois de janvier est le mois le plus frais.

Végétation

Le couvert végétal est de type guinéen comme partout en Basse Casamance, qui s’épanouit au-delà de l’isohyète 1500 mm. Les formations végétales se caractérisent par leur densité et leur richesse. On distingue divers groupes et leur distribution répond souvent à une influence édaphique, topographique, ou du régime hydrique (Adam J G 1961).

Les formations de basses vallées

Les formations végétales de basses vallées sont constituées d’une part de forêts de mangrove à Rhizophora et Avicennia et d’autre part de forêts marécageuse.

Les formations de plateau

Les formations végétales de plateau sont de type forestier. Dans le plateau de huluf, les formations gardent les mêmes caractéristiques que celles que l’on rencontre dans toute la Basse Casamance. Dans l’ensemble urbain, les formations sont essentiellement constituées de forêts sacrées (Sidia D. Badiane). En effet, le couvert végétal est potentiellement dominé par les espèces guinéennes telles que Khaya senegalensis, Afzelia africana, Ceiba pentandra. Elaeis guinéensis est l’espèce la plus représentative et colonise souvent les versants des plateaux mais aussi le centre du plateau. On note également la présence d’un sous bois composé de Combretum micranthum, de Nguera senegalensis, qui se développent sur les jachères forestiers.
Toutes ces formations se maintenaient grâce à la bonne pluviométrie.
De nombreux bosquets abritant des autels sont conservés dans des buts religieux et culturels. Ces bois sacrés, « boekin », autels religieux, malgré la présence de religions importées transcendent parfois les limites villageoises.

La faune

La commune d’Oussouye fait partie d’un milieu propice au développement de la faune aviaire, surtout au niveau du Parc National de Basse Casamance dans la Commune de Santhiaba Manjaque, située à l’extrémité sud du département.

Ressources en eaux

Les eaux de surface

Le marigot de Kamobeul, seul affluent du fleuve Casamance sur sa rive gauche, assure le drainage dans toute la zone couverte par le Département d’Oussouye (Vieillefon 1975). Ce département est ainsi sillonné par plusieurs marigots secondaires et bolongs qui incisent les plateaux et forment un réseau anastomosé créant des îles ou îlots comme Carabane ou Pointe Saint-Georges.
Le marigot de Djiramaït est le principal émissaire qui ceinture le plateau du huluf. Il change d’appellation selon l’entité villageoise parcourue. Dans le secteur sud il prend le nom de Edioungou.
Celui-ci constitue un petit bras en aval qui se jette dans la forêt marécageuse, située dans les rizières au sud de la commune, pour terminer son parcours dans une forêt dense au milieu des bas fonds appelé (Sidiack). C’est ce marigot aujourd’hui constitué d’eau douce qui, à travers son tracé incise le plateau du Huluf dans lequel la commune s’est bâtie. Son régime hydrologique se divise en deux périodes :

• une période pendant laquelle est enregistrée une alimentation importante en eau douce (de juillet à octobre) en raison des eaux de pluie.
• une période de déficit pendant laquelle la réserve diminue (de décembre à mai), et un important apport d’eau salée par les marées.

Les eaux souterraines

La commune possède des ressources en eau souterraine assez importante. Le stock est contenu dans la nappe phréatique peu profonde du continental terminal. Les différentes nappes où l’eau est captée sont :

• la nappe superficielle du continental terminal, captée entre 10 à 15 mètres.
• la nappe semi profonde du miocène/éocène entre 40 et 100 mètres.
• la nappe profonde du maestrichtien entre 400 et 600 mètres. L’eau de cette nappe est minéralisée et est de très bonne qualité avec un débit important de 30 à 36m³/heure.

Selon les études bactériochimiques, l’eau de la commune est de bonne qualité et est la meilleure eau du Sénégal. Contrairement aux autres villes du Sénégal le manque en eau potable ne se fait pas sentir à Oussouye, toutes les populations consomment de l’eau potable.
La nappe phréatique est peu profonde ce qui permet à la végétation de tirer au maximum leur ressource en eau.

Milieu humain : Ethnies et religions

Les Diolas représentent l’ethnie majoritaire avec plus de 95% de la population totale. S’en suivent les Peuls qui sont bien présents dans la Commune et fortement localisés dans le quartier de Saré Demba. Puis viennent les autres groupes comme les mandingues, les sérères, les wolofs, etc.
La religion dominante est la religion traditionnelle, puis vient le christianisme, l’islam, etc.
Le mélange culturel dans la Commune donne une spécificité culturelle et sociale.

Langues locales parlées à Oussouye

Les informations sont en attente de mise à jour.

Ville/village précédente :

Santhiaba Manjaque

Ville/village suivante :

Balingore

Autres localités des environs :

Oukout

Diembering

Santhiaba Manjaque