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Ville/Village : BANWA

(Département Haut Nkam - Région OUEST)

Posté : dimanche 24 mars 2019 à 20:26 | Modifié : vendredi 13 mars 2020 à 21:57 | Vues 2K+


 

 

Localisation géographique

Géographiquement, Banwa appartient au département du Haut-Nkam, Province de l’Ouest-Cameroun. Elle se trouve à 200km de la ville de Douala (capitale économique) à laquelle elle est reliée par la nationale n° 5 et à 320km de Yaoundé (capitale politique) par la route provinciale P15, reliant Bangangté à Bafang. Elle est située à 5°15 de  latitude nord, entre 10 et 10°8 de longitude Est et est limitée :
    au Nord par l’arrondissement de Bafang ;
    au Sud par l’arrondissement de Kékem et le département du Moungo ;
    à l’Est par l’arrondissement de Bakou ;
    à l’Ouest par l’arrondissement de Kékem.

Climat

Le  climat  de  Banwa,  contrairement  à  celui  de  la  province  de  l’Ouest  (type camerounien), est globalement de type équatorial du fait de sa proximité avec le Département du Moungo dans la province du Littoral.  Il  est caractérisé par deux saisons à savoir :
-    Une grande saison sèche ; de novembre à mars (entrecoupée de pluies) ;
-    Une grande saison de pluies ; de mars à octobre (avec des périodes ensoleillées). Septembre est le mois le plus pluvieux et Janvier le mois le plus sec.  Quoiqu’il  en soit, l’on constate de plus en plus une grande perturbation due aux changements climatiques de cette dernière décennie.

Sols

A Banwa comme dans l’ensemble du Département du Haut-Nkam, affleurent le socle ferralitique et granito gneissique. Cependant, une partie du District a subi l’influence du volcanisme du département voisin du Moungo. Cette partie présente des sols noirs plus fertiles. Dans les bas-fonds, on retrouve des sols hydromorphes à couches arables très profondes et fertiles. Les sols des plaines sont argilo-sableux, riches. Dans certains villages, on retrouve des sols noirs qui résultent de la décomposition des roches basaltiques et des détritus issus des eaux de ruissellement. Foyavé, le Centre urbain, Fonsi, Bayon Fomessa II, Bapoungué, Bakonti et Fombélé sont réputés pour leurs sols noirs. Ce sont des zones de grandes plantations de caféiers. Makongo, le Centre, Bayon Fomessa II et Moumée Marché ont des sols globalement sableux.

Relief

Le relief de Banwa n’est pas uniforme. On y rencontre des collines à pentes assez fortes et des plaines inondables. L’altitude ici est comprise entre 500 et 1200m. A titre d’exemple, le mont Gwapen Mentcheu (Ngupen Menc) à Foyavé culmine à 500m, la mont Ndonku (Bapoungue) à 700m. C’est dans la partie nord (Fombélé) qu’il y a le point le plus haut culminant à 1 200m. Dans le centre et un peu vers le Sud-Est serpente une bande de basses terres. Par ailleurs, les rochers qui bordent la chute de Ndokmepa (Ndokmpa’) constituent un beau site touristique.

Hydrographie

Le régime hydrographique est dense et permanent. Les principales rivières sont :
-    Le keu (Nkuu) qui traverse le Nord et coule vers l’Ouest c’est-à-dire par Fombélé, Bakonti et continue vers Moumée avant de se jeter dans le Ngoum.
-    Le Nsene (Nsen) se situe au nord du District (Mentchem), traverse Foyavé, Fonsi, Fonti, Bayon Fomessa II et la chute d’Ekom Nkam.
-    Le Moua (Mwa) coule au Sud-Est traverse, passe par Bameleck, Fomessa I et Fomessa  II et se jette dans le Nkam.

Flore

La flore de la commune de Banwa est diverse et variée surtout dans sa partie sud (limite naturelle avec la province du littoral). Elle est marquée par l’action de l’homme. Forêts et savanes ont été profondément transformées avec le développement de l’agriculture et aussi de l’habitat. Actuellement, en dehors des plantations de café et de cacao associées aux palmiers à huile sur toute l’étendue des terres, on observe çà et là quelques arbres fruitiers dont Dacryodes edulis (safoutiers), Psigium goyava (goyaviers), Persea americana (avocatiers), Mangifera indica (manguiers), Cola nitida (colatiers) et les plantes de « Ntala » (sorte de raphia) dans les bas-fonds.

Les ressources forestières sont exploitées de façon anarchique pour des besoins domestiques et la pratique de l’agriculture. Les forêts en cours de dégradation se trouvent à Fotsi Sud, Bayon Fomessa II, Fomessa I et Bameleck où il y a encore quelques îlots de forêts
Par endroits, à Banwa dominent quelques forêts sacrées, bien conservées pour des raisons coutumières. On peut citer entre autres : Nziso à Foyavé, Shoumala (Shumla’) à Fonti, Fouakam (Fuakam) à Mentchem et Zapvou (Zapvu’) entre Fomessa I et Fotsi. Dans les forêts de Banwa, on retrouve des essences variées en l’occurrence le Bangossi, l’Iroko, l’Acajou, l’Ebène, le Bubinga, etc.

Faune

Les espèces fauniques de Banwa étaient autrefois très abondantes. De nos jours, avec la mise en valeur quasi intégrale des terres couplée de la chasse incontrôlée, les gros gibiers sont en voie de disparition. On retrouve quelques antilopes, des lièvres,des biches, des chats- tigres, des hérissons, des porcs-épics, des singes, des pangolins, des oiseaux (perdrix, cailles…), des rats de Gambie et quelques reptiles (vipères…), des grenouilles Goliath (≈ 3kg) à Fotsi, Bayon Fomessa II, Fomessa I et Bameleck.

Milieu humain

Histoire

Sur le plan historique et selon les données concordantes collectées sur le terrain, il y a au moins trois versions renvoyant à un seul et même vocable «Ñwa »ou « Ñwee » en fe’éfe’ê. Il convient de signaler que le préfixe « ba » signifie littéralement « les gens de… » en langue Bamiléké.
La version la plus répandue dit que «Ñwa » viendrait de «Ñw» qui signifie l’huile dans la partie supérieure de l’Ouest-Cameroun dont Bangoua, Bafoussam particulièrement. En effet, ce sont des commerçants venus des régions ci-dessus mentionnées qui, passant par ce territoire pour se rendre au marché de Mélong (Département du Moungo) ou venant s’y ravitailler ont baptisés ce peuple de Peu-Ñwé  ce qui signifie « PEUPLE QUI PRODUIT DE L’HUILE », ce qui donne naissance au mot Banwa.
L’autre version fait état d’un groupe de migrants venus à l’époque du Sud-Ouest (plus précisément de Bawane, dans l’actuel Département du Lébialem). Au cours de leur migration, ils seraient passés par Banka (dans le Haut-Nkam) où ils séjournèrent quelques temps avec ces derniers au point d’adopter leur éloge identitaire qui est Leutcheu (Lnc). Ils seraient partis plus tard pour Banwa. Ainsi, de Bawane (Ñweelibang) proviendrait le nom Banwa.
Une autre version encore fait allusion à un chasseur et guérisseur nommé Womeudjeu qui pour masquer son lieu de provenance en réponse à la question posée par ceux qu’il avait trouvés sur place, déclare qu’il est survenu « Ñwin » à la manière d’un éclair ou d’une étoile ; ainsi de «Ñwin » serait venu «Ñwee » en fe’éfe’ê et Banwa en Français. Le guérisseur en question est le père fondateur des Foyavé.
A ce jour, six principaux groupements, cinq villages et une zone dite Banwa Centre occupent le territoire communal. Les populations de Banwa se sont fixés ici par vagues successives provenant des villages environnants. Ainsi, le fondateur de Metchem serait venu de Banwane (Département du Lébialem en passant par Banka), celui de Fonsi venu de Bakassa, celui de Foyavé venu de Fotouni, celui de Fonti venu de Fontem en passant par Bandja, celui de Bakonti venu de Fondanti, celui de Fombélé venu de Babouantou, ceux de Baméleck venu de Banka et de Balembo, celui de Fotsi venu de Babountcha-Nitcheu, celui de Bapoungué venu de Bana.

Culture de Banwa

Le mot culture a un contenu vaste car il renferme un aspect matériel et un aspect idéal couvrant tous les domaines d’une structure sociale. Toutefois, quelques domaines peuvent être relevées :
-    La population Banwa en général est caractérisée par ce qu’on appelle communément la solidarité africaine. En effet, elle est accueillante, dynamique et ne résiste pas aux changements.
-    Les informations recueillies du terrain affirment que les Mbô (autochtones) furent invités par l’Administration Coloniale à rejoindre leurs frères qui se trouvaient de l’autre côté de la rive Nkam, afin de mettre fin aux tiraillements ethniques. Une grande majorité accepta tandis que la minorité refusa d’abandonner les terres de leurs ancêtres bien qu’un jugement ait été rendu par l’autorité coloniale. Ce sont ces terres laissées par les Mbô que les Chefs Banwa ont investi en déménageant vers le Sud du District. Et, en dehors de Fombélé, chaque village ou groupement Banwa reconnaît l’existence d’une ancienne chefferie située au Nord- Est du District.
-    Du point de vue ethnologique, les bamilékés représentent plus de 90 % de la population, puis viennent les anglophones (7%) et les Mbô (2,5%). La principale langue parlée ici est le Fe’éfe’ê suivie de la langue des originaires du Nord-Ouest, la langue des autochtones Mbô et le pidgin (langue commerciale). Comme dans l’ensemble des hautes terres de l’Ouest, la semaine dans la commune de Banwa compte 8 (huit) jours
-    L’art culinaire est riche et les principales recettes regroupent le Koki de Voanzou et de Niébé, le gâteau de maïs « tenue militaire », le macabo râpé, le condrè et  le taro.
-    L’éloge identitaire « général » est NWEE et la réponse est Nshik (NSHU’). Mais chaque village ou groupement a son éloge identitaire de même que son jour sacré qui le distingue plus ou moins des autres. Ainsi, le « Lie’nkwe’ » est le jour sacré des Fonti et Fomessa I et II; le « Nziso » pour les Foyavé, Fonsi, Fotsi (Sud et Nord) et Bakonti ; le « Ncomntee» pour Bapoungué et le « Nzingu » pour Bameleck. A propos des jours sacrés, les populations sont formellement interdites de vaquer à tout travail surtout champêtre. Bref, c’est un jour de repos absolu mais surtout de règlement de contentieux à la chefferie.
- A Banwa, il existe une demi douzaine d’associations culturelles regroupées autour du Ngomelong, Chorale Unité Bakassa-Banwa, Nkomdji, les danses Ngue guia (Ngu’ngu) et Nchenke. La chorale Unité Banwa-Bakassa (plus représentative) est une organisation culturelle qui a pour objectif d’assister par l’animation, ses membres et sympathisants lors des événements heureux ou malheureux dans le district. Cette solidarité s’étend à d’autres villes du Cameroun. A ces différentes associations s’ajoutent les GICs. Il ressort de nos investigations que ces populations ont depuis la nuit des temps, tissés des relations et les traits culturels des uns sont empruntés aux autres et vice-versa. Dans l’ensemble, c’est un véritable dialogue des cultures qui s’enracine ici progressivement.

Religions

Les  Banwa  s’adonnent  aux  pratiques  religieuses  de  plusieurs  confessions dont  la religion Traditionnelle Africaine et le Christianisme. Les musulmans représentent à peine 1% de la population et ne sont exclusivement que des fonctionnaires.

La religion traditionnelle

La Religion Traditionnelle du terroir a été transmise à la génération actuelle par les ancêtres. Elle est basée sur la croyance en un Etre Suprême dont les attributs sont contenus dans les noms utilisés pour le désigner : Mboo (le CREATEUR donc l’omniscient) ou Sie (Celui qui EST donc l’omniprésent) ou encore Châpoue  c'est-à-dire Celui qui DEPASSE  les Hommes donc l’omnipotent. Le lieu du culte est matérialisé par les endroits sacrés qui accueillent tout le monde. Cette croyance constitue le pilier de la culture Bamiléké en général. Elle est accompagnée par le culte des ancêtres. Les « crânes » de ceux-ci sont extraits quelques années après leur disparition puis vénérés dans des cases familiales. Ses adeptes sont très nombreux.

Le Christianisme

Les Banwa pratiquent en plus de la religion liée aux ancêtres, la religion Chrétienne. Les catholiques sont de loin les plus nombreux (plus de 80%). Ils disposent d’ailleurs d’une chapelle centrale et six postes dans différents villages sous l’autorité d’un Curé. Viennent ensuite les évangéliques, les baptistes et autres églises réveillées qui ne constituent pas encore de véritable communauté.

Relations interethniques

Banwa est une société cosmopolite caractérisée par un brassage culturel dont la culture dominante est celle des Bamiléké (fe’éfe’ê au moins 80%), suivie des Mbô, autochtones de la localité et enfin les originaires des provinces anglophones du Cameroun (Kambe’, Bamali, Bamembu’, Ndogamentu, Fufuka…) arrivés ici comme ouvriers des champs.

Mobilité des populations

En général, la mobilité des populations est motivée par la recherche d’un mieux-être ou par simple curiosité pour combattre la routine quotidienne. L’exode rural est donc ici un problème crucial. Il touche particulièrement la tranche d’âge des élèves obligés d’aller poursuivre leurs études à Kékem ou à Bafang surtout pour ce qui concerne l’enseignement technique. Dans la même perspective, l’exode touche les étudiants du fait de leur inscription dans les Universités et les Grandes Ecoles situées dans les grandes métropoles comme Yaoundé et Douala.
Néanmoins, quelques jeunes demeurent sur leurs terres natales et s’occupent de plusieurs activités : la production de l’huile de palme, les cultures maraîchères ou l’entretien des plantations de café et de cacao dans l’espoir d’une éventuelle amélioration des prix de vente.

Gestion foncière

« La terre familiale est le symbole visible qui unie les membres d’une même famille » disait Njomo Kenyatta. Cette pensée doit être ramenée à sa juste proportion dans la mesure où à Banwa, la terre demeure une propriété des hommes. Elle est transmise à leurs descendants mâles par un système d’héritage. Mais de plus en plus, les femmes, les jeunes et même des allogènes accèdent à la propriété foncière par vente, location, donation. En cas de litiges fonciers, il existe une sorte de cadi qui consiste à jurer (en léchant le sol) pour prouver qu’on en est propriétaire.

Habitat

L’habitat  à  Banwa  n’a  pas  fait  l’objet  de  créativité  endogène.  Au  contraire, l’architecture traditionnelle fait de mur en terre battue ou en bambou avec toit de chaume ou en natte a cédé place au type de construction en gros blocs latéritique ou en matériaux dits définitifs (agglo-maconné et charpente tôlée). Les rares cases en terre battue sont en ruine, habité ou non. L’occupation d’espace par les habitations est généralement linéaire le long des axes qui traversent les UPP. L’utilisation des matériaux locaux améliorés (briques de terre comprimées et/ou cuites, bois traité) est plutôt rare à l’exception de Banwa Centre.
L’hygiène de l’habitat ne fait pas encore l’objet de suivi par la commune dans le District de Banwa. Ainsi, il se pose tant dans les habitations privées que dans les lieux publics, un problème d’endroit d’aisance (latrine ventilé, urinoir). Quand bien même les latrines  à  ciel  ouvert  existent  dans  les  concessions,  leur  implantation  n’est  pas  toujours
adéquate avec les projets d’eau traditionnels (puits de faible profondeur à usage domestique), d’où les risques de contaminations fécales notamment en saison pluvieuse.

Activités économiques

Les sols et le climat de Banwa constituent des facteurs déterminants qui favorisent une diversité des activités économiques. L’activité agricole concerne près de 90% de la population puis viennent les activités comme l’élevage, la pêche, le commerce, l’artisanat, l’exploitation du sable et des pierres, etc. Par ailleurs, l’exploitation du sable et même des pierres ne profite pas encore à la commune mais à quelques individus qui ont le courage de braver les obstacles liés à l’extraction du sable dans le lit des cours d’eau.

Agriculture

L’agriculture est l’activité économique dominante de la Commune. Elle est assez diversifiée et repose sur les divers types d’exploitation qui se déclinent comme suit :

Type d’exploitation
On distingue généralement deux types d’exploitation dans la province de l’Ouest :
•    L’exploitation paysanne
•    L’exploitation industrielle
L’exploitation traditionnelle est de petite taille. La superficie dépasse rarement 2 à 3 hectares. La main d’œuvre est essentiellement familiale et constituée du Chef de ménage, son ou ses épouses et les enfants. A cause de la scolarisation, les enfants ne sont disponibles que les samedi et durant la période des vacances.

L’outillage agricole est constitué de machettes, houe, trident, sécateurs. Certains agriculteurs possèdent en plus un pulvérisateur, une brouette, un porte-tout. Les intrants agricoles sont constitués de semences, pesticides, engrais. Des semences de qualité sont de plus en plus disponibles : maïs, bananier/plantain, palmier à huile, cacaoyer. Les plants de bananier/plantain et de palmier à huile, du cacaoyer et du café sont fournis gratuitement par les services du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

Système de production

Par  système  de  production,  nous  entendons  l’ensemble  constitué  par  l’exploitant agricole, ses activités dans un environnement donné (Tchanou et Tétio p.30). Ce système est fondamentalement dominé par la polyculture multi étagés. L’étage inférieur est occupé par les cultures vivrières : manioc, igname, taro, macabo, patate, maïs, arachide. L’étage intermédiaire est la strate du caféier, du cacaoyer, parfois goyavier. L’étage supérieur est occupé par le palmier à huile et les arbres fruitiers et parfois des arbres sauvages laissés au moment du défrichement.
On rencontre également des parcelles de culture pure de manioc, igname, maraîchage. La configuration des champs de culture associée varie en fonction de la prédominance de telle ou telle spéculation. Généralement, le caféier est prédominant. Dans l’ensemble, les palmiers à huile ont vieilli (plus de 35ans) et certains mesurent jusqu’à 25 mètres de hauteur. Ces palmiers aux dires des populations sont des variétés dites sauvages.    Toutefois, on note avec satisfaction   l’introduction à   Fosti Nord, Bayon Fomessa II,   Fotsi Sud, Foyavé, Fonti et Fonsi des variétés de palmiers  sélectionnées ou améliorées (Figure 3).

Sylviculture

Contrairement à la pratique courante dans la plupart des unités administratives de la province de l’Ouest, la sylviculture n’est pas répandue à Banwa. Il y manque une sylviculture volontariste et organisée. Même le projet PAFRA qui couvre les provinces de l’Ouest, du Nord Ouest et une partie de l’Adamaoua n’a pas eu un impact significatif à Banwa. En effet, Banwa a reçu gratuitement près de 4 000 plants composés de Pygium sp, d’Eucalyptus sp, de Pin, de Calliandra sp et de Sapin. Si le Maire peut apprécier la croissance de quelques espèces dans son périmètre, il reste que le suivi en général n’a pas été assuré et assumé par les autres populations bénéficiaires. Ce qui pose bel et bien le problème de sensibilisation, d’éducation de masse dans le domaine de la sylviculture. Par ailleurs, le peu d’engouement des populations pour la sylviculture peut s’expliquer aussi par le fait qu’il s’agit d’une zone où la déforestation pour les besoins agricoles datent seulement de quelques décennies. Le problème du bois de feu et de construction n’est pas encore aussi crucial que dans le reste de la province.
Les responsables du Ministère de la Forêt et des Faunes pensent qu’il est temps de sensibiliser les populations pour les amener à adopter la sylviculture (surtout du bois d’œuvre tels l’Iroko, le Bulinga, le Sapelli, l’Ebène) et l’agroforesterie pour améliorer le système de production. La loi forestière n° 94/01 de Janvier 1994 permet aux particuliers d’avoir des forêts et cela devrait encourager les initiatives dans ce domaine.

Pricipales spéculations agricoles

Cultures vivrières : À Banwa, on cultive une gamme de spéculations. Le maïs qui est l’une des spéculations de base de l’alimentation, connaît une seule campagne de culture par an (de mars à juillet), suivi d’une campagne de haricot, une partie est consommée immédiatement, le reste est séché, conservé dans les greniers et consommé le long de l’année ou vendu. Des tubercules dont le manioc (prioritairement) permet après transformation d’obtenir le tapioca (vendu hors du District). De plus, on peut citer le macabo (Xanthosoma sagitifolium), le taro (Colocacia esculentum), les ignames (Dioscorea sp), la patate (Ipomea batatas), l’arachide (Arachis hypogea) et les légumes qui occupent aussi une place de choix. Le système cultural est mixte. Le bananier et le bananier plantain n’occupent pas de parcelles spéciales, mais se dispersent en ordre lâche dans les champs .
Quelques pieds de « ntala » (sorte de Raphia spp.) occupent les fonds des vallées et les abords des rivières. Sa sève constitue une excellente boisson très consommée à Banwa. Ses feuilles servent à fabriquer les nattes pour couvrir les toits et les bambous sont utilisés pour les clôtures. Cultures maraîchères : La production maraîchère est relativement faible à Banwa. De sources bien informées, les populations croient encore au miracle du Café (Cofea robusta/arabica/americana) et du Cacao (Theobroma cacao). La culture même des maraîchères demeure assez contraignante. Néanmoins, la culture du piment (Capsicum spp) est effective à Fomessa I tandis qu’à Bakonti, quelques jeunes accordent une importance certaine à la culture de la tomate (Lycopersicum esculentum).
Cultures pérennes : les cultures pérennes rencontrées à Banwa regroupent le café robusta et le cacao suivi du palmier à huile (qui a précédé les autres et duquel Banwa tient son nom). En effet, l’huile de palme produite à Banwa est estimée à 200 tonnes en moyenne par an (Figure 4). La vente s’étend jusqu’aux confins du Nord-Ouest, du littoral, de la province du Centre et d’ailleurs. Un commerce des amendes des noix de palme prend de plus en plus de l’ampleur mais la quantification reste imperceptible au niveau des services du MINADER.
Pour ce qui est du café, il y a été introduit vers les années 1939-1940 par les colonisateurs et constituait un luxe à l’époque dans la mesure où personne ne pratiquait cette culture sans l’autorisation préalable du colonisateur. Pour ce qui concerne la culture du cacao, il est introduit à Banwa en provenance de Kékem. Ces deux produits ont connu leur âge d’or et ont contribué certainement au bonheur des producteurs/agriculteurs de Banwa. Avec la chute des prix du café intervenue entre 1991 et 1994, les agriculteurs avec beaucoup de réticence abandonnent progressivement les plantations et prennent conscience de la nécessité d’une diversification des cultures par le développement des produits maraîchèrs (choux, piments…) et surtout la production du manioc (environ 98% des femmes) et du bananier plantain (à la faveur du Programme de Relance de la Filière Plantain-PRFP) parfois dans les plantations de café ; un mélange jadis interdit par les planteurs. Cependant, si la plus part des exploitations demeurent familiales, il importe de noter des plantations de plus de 10 hectares à Kako 1 chez Monsieur Tchokomakoua Jean (café), à Bakonti chez Sao (café) et Kameni Alphonse (café), à Bapoungue chez Endjeu Mougoué Gabriel (café et palmier à huile), à Bayon Fomessa II chez Kamdem Donatien (café) et à Fotsi chez Deutou Pokam (palmier à huile, café et riz). Il importe de mentionner que la production des fruits est assez faible à Banwa. Néanmoins, on retrouve parsemés dans les champs des fruitiers comme le Cola sp (dont le fruit joue un très grand rôle dans les relations sociales), le bitter kola (Garcinia kola), l’avocatier (Persea americana), le safoutier (Dacryodes edulis). Quelques pieds de « ntala » (sorte de raphia) occupent les fonds des vallées et les abords des rivières.

Les plantes médicinales à Banwa

Les plantes médicinales font partie des produits forestiers non ligneux. Elles varient des plantes herbacées aux arbres et arbustes. Parmi celles qu’on rencontre à Banwa, on peut citer Prunus africanum qui est un arbuste d’altitude. Il n’abonde pas à l’état naturel. Une élite, Dr Tchatchoua Jean-Claude en a planté (un millier) à Fotsi Nord. Il faut signaler que Prunus africanum a un grand intérêt économique. Son écorce est exportée. Dans la province de l’Ouest et les autres régions où on le trouve, il est menacé d’extinction à cause de mauvaises techniques d’exploitation. En effet, au lieu d’écorcer sur les 2/3 du tronc pour favoriser la reconstitution de l’écorce, les exploitants écorcent tout le tronc, ce qui entraîne la mort de l’arbre. Banwa devrait réfléchir sur la culture de cette plante.

Elevage

La commune de Banwa  dispose d’un potentiel non négligeable dans le domaine de l’élevage. Malheureusement, les populations optent en grande partie pour sa forme traditionnelle. Cet élevage porte généralement sur le petit bétail (caprins, ovins, porcins, volailles, etc.) et concerne les chefs de famille qui y trouvent un moyen d’expression sociale. Les poules errent un peu partout et passent la nuit dans les cuisines.
De ces éleveurs traditionnels, se démarque une autre classe d’éleveurs plus professionnels, qui malgré tout, utilisent encore des méthodes extensives, fondées sur l’utilisation limitée des ressources naturelles. C’est le cas de sa Majesté le Chef Fotsi qui dispose d’un troupeau de 26 bœufs dans la partie Nord de sa communauté (Tableau 1). De même, la production de la volaille – après la psychose de la grippe aviaire de mars 2005- est entrain de connaître une évolution certaine surtout avec la création à Bakonti d’un centre moderne d’élevage de poulets de chair
Le petit ruminant qui est très prisé dans les funérailles et autres rites coutumiers ne comporte qu’un effectif de 300 têtes. Ce petit ruminant constitué essentiellement de moutons et de chèvres broute dans les champs à proximité des cases d’habitation. Par ailleurs, la production des cheptels du district est exportée vers les grandes zones de consommation principalement Douala, Yaoundé en passant par Bafang parfois au détriment de la satisfaction de la demande locale.
De même, la porciculture est à la traîne comparée à la moyenne du Département.  

Pêche et pisciculture

Les données relatives à la pêche sont pratiquement inexistantes. L’activité piscicole n’est pas très perceptible et se pratique de façon artisanale malgré la présence de bas fonds dans presque toutes les communautés. Les descentes sur le terrain couplés à une enquête des étudiants stagiaires du MINESUP / Commune, promotion 2007 ont permis de constater dans quelques cours d’eau (Nsen, Ngum, Mume, Mwa, Mungwen) les espèces aquatiques résumées dans le tableau 2 ci-dessous.
La plupart des pêcheurs (volontaires) possèdent comme matériels de pêche  les cannes à pêche ou parfois des filets (pêche sur le Nkam ou le Mwa). Ainsi, on dénombre une quinzaine de pêcheurs dans le centre et vers le Sud-Est dont au moins 08 pisciculteurs pour 05 étangs à Bapoungué. La pêche traditionnelle contribue (même si elle est presque négligeable) à l’amélioration de l’état nutritionnel de quelques personnes en protéines animales et demeure inéluctablement une activité  génératrice de petits revenus.
Les problèmes essentiels de la pisciculture sont liés à la fois au caractère artisanal et au peu d’intérêt que les Banwa éprouvent pour cette activité. Les structures de la Délégation du Ministère de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales souffrent de l’insuffisance des moyens nécessaires pour un meilleur encadrement de l’activité piscicole. Parmi les facteurs de blocage, on peut citer, entre autre le vol, l’action remarquée des oiseaux rapaces (martins-pêcheurs) et la menace représentée par des serpents.
Enfin, les difficultés d’approvisionnement des pisciculteurs en alevins de clarias (famille des siluridés) et carpes qui sont les espèces les plus demandées et ne pouvant être produites par des unités techniques spécialisées (par manque de moyens) explique la baisse de cette activité. Et pourtant, il existe des terrains hydromorphes potentiellement utiles à la création des étangs. Il semble que la relance, mieux l’amélioration de la production dépende en grande partie de la disponibilité en intrants et autres matières premières qui suscitera à coup sûr un engouement des populations pour ce secteur. En d’autres termes, le manque de matériel pour viabiliser les exploitations d’une part, et maîtriser la multitude des variétés dont certaines sont fragiles à la manipulation d’autre part, constitue un handicap réel à l’épanouissement de cette activité. Il faut signaler l’insuffisance d’encadrement lié à l’inexistence des services du MINEPIA à Banwa.

 

 

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